La quarantaine maritime de Rotterdam se situe sur la rive sud de la Nouvelle Meuse, à l’ouest du quartier de Heijplaat.
Construite entre 1930 et 1933 pour isoler et soigner les marins contagieux, elle n’a jamais été utilisée comme telle. La découverte de la pénicilline pour traiter les maladies tropicales a rendu le projet obsolète avant même la fin de sa construction.
Les bâtiments de la quarantaine sont intacts à l’exception de l’un d’entre eux qui a été rasé ; ils portent aujourd’hui encore les noms des usages pour lesquels ils avaient été conçus : caserne d’isolement, de nettoyage, infirmerie, morgue…Leur emplacement avait été pensé comme un parcours, organisé depuis l’accueil jusqu’à la prise en charge, l’isolement et le soin.

Au fil du temps, le complexe a été utilisé pour accueillir ou isoler d’autres groupes pendant des périodes plus ou moins longues : communautés juives en partance pour l’Amérique avant la seconde guerre mondiale, puis troupes allemandes pendant la guerre, malades du typhus, patients atteints de démence. Des étudiants de l’école des beaux-arts et du conservatoire en recherche d’ateliers ont commencé à investir la quarantaine au milieu des années 1970. La plupart de ces artistes y vit encore aujourd’hui.
Depuis 2014, la quarantaine de Heijplaat est au cœur d’un projet de réhabilitation et les résidents devront quitter leur logement en 2024.

PROJET ¦ VUES D’EXPOSITIONS